Maya Freelon

En 2005, j’ai découvert un accident intéressant : une pile de papier endommagée par de l’eau mise de côté dans le sous-sol de ma grand-mère s’est retrouvée couverte par une tache brillante et complexe. Depuis, je me suis immergée dans la pratique des sculptures en papier de soie coulant et de l’estampe gravure monotype, qui existent comme à la fois éphémères et inébranlables. Cette dichotomie continue de m’intriguer et de me surprendre alors que je me débats pour partager la beauté, la fragilité et la puissance uniques de mon art avec le monde.

Tout comme ma grand-mère, qui jamais n’a gaspillé le moindre grain de riz dans son assiette, je trouve un moyen d’utiliser du papier de soie à chaque étape de création – dont l’extraction de l’encre riche et colorée lorsque que le papier est humide, les piles sculpturales formées lors de la création des monotypes, et même les petits morceaux déchirés, pas plus larges qu’un ongle, qui sont récupérés et enroulés, formant des sculptures spirales. L’improvisation et la découverte jouent un rôle majeur dans mon processus créatif, en incorporant des photographies d’archives, j’ai l’opportunité de me réapproprier les images, comblant un fossé entre le présent et le futur.

Ma grand-mère a toujours dis qu’elle était « partie de rien » et que sa ténacité a ouvert une voie pour ma propre découverte créative. Pour moi, l’art c’est trouver le message dans le média et honorer ce qui alimente notre désir de le préserver et de le protéger. Apporter plus de paix, de joie et de lumière dans le monde est mon objectif principal, tout en profitant de la beauté du jour présent et créant des souvenirs éternels. – MAYA FREELON